L'«Uber de l'aviation» lance des vols en jet privé à prix cassés

La compagnie Le Jet commercialise des vols haut de gamme à partir de 132 euros. La start-up qui propose 15 à 20 vols par semaine en Europe ne cesse de croître et envisage des liaisons transatlantiques d'ici peu.

A l'approche de l'été, et de possibles grèves aériennes, les vols en jet privé à des prix défiant toute concurrence fleurissent sur la toile. Ainsi, la compagnie Le Jet vient de proposer des vols avec tout le faste des jets privés à des prix «abordables».
«Vous pouvez faire un vol Paris-Londres en jet privé pour 297 euros par passager», indique Christophe Ducluzeau, l'un des fondateurs de la start-up. «Nos prix sont fixés en fonction du temps de vol, pour 45 minutes de vols, le passager paiera 132 euros puis 297 euros pour 90 minutes, 385 euros pour 180 minutes et au-delà jusqu'à 360 minutes à partir de 1700 euros», ajoute le fondateur qui compare son service à celui de Uber: «Avant, une voiture avec chauffeur coutait très cher, maintenant avec Uber le service est devenu accessible. Nous avons étendu ce principe à l'aviation haut de gamme», souligne celui qui est déjà à la tête d'une entreprise de ressources humaines.
En revanche, Le Jet ne propose pas de vols réguliers, autrement dit les passagers ne peuvent pas prévoir leur voyage à l'avance. «Nous proposons des vols de 2 à 15 jours avant le décollage, ce ne sont que des vols d'opportunité», souligne Christophe Ducluzeau. En effet, ces vols sont proposés à des prix attractifs car ils évitent que les avions ne repartent à vide. De fait, en Europe, il y a entre 300.000 à 400.000 vols par an en jets privés or 30% à 40% de ces vols repartent à vide car l'immobilisation d'un avion coûte plus cher que de le faire repartir vers son point de base. L'idée de départ de Christophe Ducluzeau est donc d'éviter que ces Jets ne repartent à vide en proposant des places dans ces appareils de luxe à des prix compétitifs. Avec 15 compagnies de jet privé, le Jet vend aujourd'hui de 15 à 20 vols par semaine à destination de plusieurs pays européens.
L'homme d'affaires a eu l'idée de lancer ce service après avoir connu les déboires d'une grève aérienne. Après l'annulation d'un vol Paris-Nice au dernier moment, ce dernier avait dû louer un jet privé pour faire le voyage. Il a alors imaginé un service de coavionage en jet privé puis l'idée a évolué. «Nous voulons démocratiser les vols en jet privé en commercialisant des places environ 10 fois moins cher que les prix proposés par les compagnies classiques». Le modèle économique de la jeune application est simple: 55% du prix du passager est reversé à la compagnie de jet et 45% conservé par la start-up. Cette dernière n'est pas encore rentable car elle ne cesse d'investir dans de nouveaux services.

Le Jet compte notamment étendre ses partenariats avec de nouvelles compagnies pour proposer davantage de vols. Parallèlement la communauté des utilisateurs ne cesse de s'étendre. Au départ conçu comme un service de coavionnage pour entrepreneurs, le service est désormais ouvert «à tous ceux qui souhaitent voyager autrement», indique Christophe Ducluzeau. L'homme d'affaires fourmille de projets et envisage notamment de lancer des vols transatlantiques d'ici quelques mois. 

Le Panthéon de l’Aviation du Canada honorera les Golden Hawks de l’ARC



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Un article du Panthéon de l’Aviation du Canada
Les Golden Hawks, équipe de voltige aérienne de l’Aviation royale canadienne, recevront le prix d’excellence « Belt of Orion » 2017 décerné par le Panthéon de l’Aviation du Canada (PAC).
Par ailleurs, quatre personnes feront leur entrée au PAC au cours d’une cérémonie qui se tiendra à l’occasion du 44e dîner de gala annuel, le jeudi 15 juin 2017, à l’aéroport international de Vancouver.
Entreront au Panthéon :
  • James Erroll Boyd, pilote de la Première Guerre mondiale et cofondateur des Air Scouts of Canada;
  • Robert John Deluce, cadre du domaine de l’aviation et fondateur de Porter Airlines;
  • Daniel A. Sitnam, cadre du domaine de l’aviation et fondateur d’Helijet Airways et de Pacific Heliport Services;
  • Rogers Eben Smith, pilote d’essai de la NASA et du Conseil national de recherches, ainsi que pilote de l’ARC.
Les personnes intronisées au PAC sont choisies en fonction de leur contribution au développement du Canada et du rôle qu’elles ont joué dans l’histoire de l’aviation de notre pays. Les personnes intronisées cette année grossiront les rangs des 224 hommes et femmes estimés qui ont fait leur entrée au Panthéon depuis sa création, en 1973.
« Le Panthéon de l’Aviation du Canada est fier d’honorer ces quatre personnes méritantes, qui ont contribué considérablement à l’aviation du Canada, ainsi qu’au développement du Canada en tant que pays », affirme Rod Sheridan, président du conseil d’administration du PAC.
« Les personnes qui feront leur entrée au PAC en 2017 proviennent d’horizons divers et de tous les domaines de l’industrie de l’aviation canadienne. L’aviation a permis d’unir les Canadiens comme jamais n’avaient pu le faire auparavant les autres types de transports. Les nouveaux membres du Panthéon se sont distingués en tant que pionniers par leurs activités et leur esprit, qui ont contribué à cette cohésion. »

Les nouveaux membres du Panthéon en 2017

James Errol Boyd, issue de l’infanterie canadienne, figure parmi les premiers à se joindre au Royal Naval Air Service. Il a participé à des opérations aériennes contre les dirigeables en Grande-Bretagne et à des patrouilles côtières depuis Dunkerque, en France, jusqu’à ce qu’il soit fait prisonnier aux Pays-Bas. Après la guerre, il a livré le courrier sur les rives du fleuve Saint-Laurent, puis il est passé aux vols de longue distance au-dessus de l’eau, établissant des records lors de vols vers les Bermudes et Haïti. Il a acquis sa célébrité en traversant l’Atlantique d’ouest en est, en octobre 1930, dans un Bellanca WP-2 Columbia/Maple Leaf. Il s’agissait de la première traversée par un Canadien pendant l’automne, saison jugée dangereuse; c’est un exploit qui est resté inégalé jusqu’à ce que les exigences imposées par la guerre le rendent nécessaire, dix ans plus tard. Boyd s’est servi de sa célébrité pour sensibiliser le public canadien à l’aviation au moyen de son travail soutenu dans le Toronto Star et le magazine Star Weekly. Il a aussi cofondé les Air Scouts of Canada, qui ont jeté les bases de l’organisation des Cadets de l’Aviation royale du Canada. Lorsque la guerre a éclaté en 1939, il a de nouveau offert de servir et est devenu un membre central du comité Clayton-Knight, qui recrutait de jeunes Américains désireux de se joindre à l’ARC avant Pearl Harbor. Il a consacré toute sa vie adulte à défendre la cause de l’aviation sur le continent nord-américain.
Robert John Deluce a fait partie de l’industrie aéronautique tout au long de sa vie, depuis qu’il a commencé à travailler pour le White River Air Services, propriété de ses parents, lorsqu’il était adolescent au cours des années 1960. Pendant sa carrière, il a occupé une série de postes dans un grand nombre de sociétés aériennes canadiennes situées surtout au centre du pays. Parmi celles-ci, figurent norOntair, Austin Airways, Air Creebec, Air Manitoba, Air Alliance et Canada 3000. En 2000, il a entamé des discussions qui ont culminé par le lancement d’un nouveau concept de transport aérien régional à partir de l’aéroport connu alors sous le nom de Toronto Island, en octobre 2006. La société, exploitée sous le nom de Porter, utilisait 20 avions Bombardier Q400 neufs et offrait une « expérience de vol raffinée » à des prix modiques. Porter s’est développée et est devenue un gros acteur dans cette zone très achalandée de l’Est du Canada et s’est aussi étendue en offrant des destinations aux États-Unis. Un ancien ministre des Transports a même affirmé que Bob Deluce a sauvé de l'échec l’aéroport Toronto Island, aujourd’hui le Billy Bishop Toronto City Airport.
Daniel A. Sitnam compte une série enviable de réussites dans le secteur des opérations de vol d’hélicoptères en Colombie-Britannique; c’est un des chefs d’entreprise les plus progressifs et les plus admirés. Treize ans après qu’une rencontre fortuite eut donné lieu à une première expérience à bord d’hélicoptères, il a lancé, avec son associé Alistair MacLennan, Helijet Airways, qui offrait des vols IFR de port à port entre Vancouver et Victoria à bord d’hélicoptères bimoteurs dotés d’un équipage de deux personnes. Trente ans plus tard, il était toujours président et directeur général d’Helijet International et de sa filiale, Pacific Heliport Services. En plus de mener son entreprise au succès alors que bien d’autres ont mordu la poussière, Danny Sitnam est devenu légendaire pour l’encadrement et le perfectionnement proactifs de son personnel, plus spécialement des femmes pilotes, et pour son insistance sur les valeurs fondamentales de l’entreprise : la sécurité, le dévouement aux clients, la confiance et le respect mutuels, ainsi que le professionnalisme. Ses réalisations ont fait l’objet d’éloges de la Helicopter Association International et du British Columbia Aviation Council.
Rogers Eben Smith est un des pilotes d’essai les plus réputés du monde occidental et a joui de cette renommée auprès de ses pairs pendant de nombreuses années. Il a reçu ses diplômes en aéronautique de l’Université de Toronto et a ensuite servi comme pilote de chasse dans l’Aviation royale du Canada. L’absence de perspectives en matière de vols d’essai l’a mené à l’Institut de recherche aérospatiale (IRA) du Conseil national de recherches du Canada, où il a participé aux essais de stabilité automatisée pour les hélicoptères. Sa double nationalité lui a permis d’accepter une offre de la NASA de se joindre à son programme de pilotes d’essai, puis une offre du Cornell Aeronautical Laboratory, où il a pris part au développement de systèmes de commandes de vol électriques. Suivant son retour à l’IRA à titre de chef pilote, il a passé 18 ans au Centre de recherches Ames de la NASA. Quand il a pris sa retraite, il était pilote en chef et directeur des opérations de vol. On estime que les vols d’essai expérimentaux qu’il y a faits ont repoussé la frontière des connaissances. Considéré comme un membre de la « mafia canadienne » par les autres pilotes d’essai partout dans le monde, il a ensuite travaillé pour SAAB, EADS et Dornier, et dirigé la Society of Experimental Test Pilots.

Le prix d’excellence « Belt of Orion »

Les Golden Hawks, équipe de voltige aérienne de l’Aviation royale canadienne

Les Golden Hawks, équipe de voltige aérienne de l’Aviation royale canadienne, ont vu le jour en mars 1959 pour souligner le 50e anniversaire du premier vol motorisé au Canada et le 35e anniversaire de l’ARC. Il s’agissait de la première équipe de voltige aérienne canadienne officielle; elle avait la mission de montrer les capacités de l’ARC au public canadien. Basés à la station de l’ARC Chatham, au Nouveau-Brunswick, les Golden Hawks pilotaient le F-86 Sabre Mk 5 construit par Canadair. Initialement, ils ne devaient exister que pendant un an. À partir de rien, l’équipe dirigée par le commandant d’aviation Fernand « Fern » Villeneuve (qui a été intronisé au Panthéon de l’aviation du Canada en 2006) a mis au point un brillant programme sans interruption comptant de nouvelles formations et des numéros inédits. Elle a obtenu un énorme succès au cours de la saison de spectacles aériens de 1959. Bien qu’elle ait fait relâche à la fin de la saison, l’équipe a repris du service à la demande du public et a connu un succès inégalé jusqu’à ce qu’elle soit dissoute en 1964, après avoir présenté 317 spectacles, affiché un taux de disponibilité de 100 pour cent et émerveillé quelque 15 millions de spectateurs. Cette équipe légendaire est devenue le symbole du professionnalisme, de l’aptitude et de l’audace que nécessite le métier de pilote de chasse dans l’ARC. Son héritage perdure, 50 ans plus tard, dans les noms d’équipes de sport, de trophées, de films et d’avions exposés portant les couleurs or métallique et rouge des Sabres des Golden Hawks.

Un bref historique du Panthéon de l’Aviation du Canada

Le bureau du Panthéon de l’Aviation du Canada est situé au Reynolds-Alberta Museum à Wetaskiwin, en Alberta, au sud d’Edmonton. Son lieu d’exposition se trouve dans le hangar du musée. Le Panthéon a vu le jour en 1973. Ses membres proviennent de partout au Canada, et ont mené des vies extraordinaires en tant que pilotes militaires et civils, scientifiques, inventeurs, ingénieurs, astronautes et administrateurs.
Le Panthéon vise à faire mieux connaître l’aviation au public et à faire en sorte qu’il s’y intéresse en rendant son exposition, ses archives, ses dossiers et ses objets historiques accessibles aux générations actuelles et futures. L’héroïsme et le courage incarnés par les membres du Panthéon servent à éveiller l’esprit d’aventure de la jeunesse du Canada.

Tout savoir sur l'aviation en 14-18

Événement. Au début du XXe siècle, l’aviation balbutiante prend possession du plateau de Saclay. Les terrains de Toussus-le-Noble ouvrent en 1907 puis Buc en 1909 et Vélizy en 1910. Ce sera ensuite au tour de Châteaufort en 1913 puis de Mérantais (Magny-les-Hameaux) en 1917. Tout au long de la guerre 14-18, ces terrains serviront d’usines, de bases d’essais et de réception, d’écoles de pilotage et de centres d’entraînement pour les pilotes militaires.
En cette année du centenaire de l’enfer de Verdun, quoi de plus logique pour ces communes que de commémorer cette terrible guerre en racontant l’histoire de l’aviation 14-18. C’est ainsi que l’association ASPEH (Association pour la sauvegarde du patrimoine et de l’environnement historiques) des Loges-en-Josas, a décidé d’organiser une rétrospective sur l’aviation en 14-18.
« Cette commémoration de la Grande Guerre comporte plusieurs volets, explique Jean-Cosme Rivière, l’organisateur. Une exposition au Musée de la Toile de Jouy à Jouy-en-Josas, une journée de conférences à Buc et un fly-in à Toussus-le-Noble ; nous y présenterons en statique des avions de la Première Guerre mondiale et accueillerons aussi quelques biplans de type Stampe pour assurer une animation aérienne plus complète au profit du public. »

L’exposition

Du 29 octobre au 13 novembre, le Musée de la Toile de Jouy présente une exposition sur l’aviation de 14-18. À travers des panneaux, le public pourra découvrir la naissance de l’aviation militaire, les as de l’aviation ou encore l’Escadrille Lafayette où étaient rassemblés les pilotes volontaires américains avant l’entrée en guerre des États-Unis en 1917. Des maquettes de ces avions, de reconnaissance, de bombardement ou de chasse seront également présentées dont la maquette du gigantesque dirigeable de classe X, le LZ-112 rebaptisé Dixmude. Tenues de pilotes, insignes ou encore instruments de vol complètent l’exposition.
Entrée libre aux heures d’ouverture du musée, de 11h à 18h du mercredi au dimanche et de 14h à 18h le mardi. L’exposition sera ensuite présentée à l’Onde de Vélizy du 15 au 30 novembre.

Journée de conférences

Le samedi 5 novembre, une série de conférences et d’événements se tiendra à Buc. À 9h, les élèves du lycée franco-allemand et du collège Martin-Luther-King entonneront des chants patriotiques. De 9h à 12h se tiendra un colloque sur l’essor de l’industrie aéronautique française et allemande entre 1914 et 1918 et l’évolution des moteurs d’avion. De 14h à 17h, une table ronde des chevaliers de l’aviation sera animée par des historiens spécialistes de la Grande Guerre, en présence de descendants de constructeurs et pilotes et sous le patronage de Catherine Maunoury, directrice du Musée de l’air et de l’espace, et de Gérard Feldzer.

Journée spéciale jeunes

Le dimanche 6 novembre, aux Loges-en-Josas, la journée sera consacrée aux jeunes. La maison des associations sera ouverte de 10h à 17h30 avec une présentation du Centre d’archives et de production audiovisuelle de la Défense, un flight simulator sur les avions 14-18, des expositions et maquettes ou encore le jeu de société Wings of war et la fabrication de fusées à eau.

L’armistice


Enfin, les célébrations se clôtureront le vendredi 11 novembre, à l’aéroport de Toussus-le-Noble. À partir de 13h30, le public est invité à découvrir des avions, des maquettes, véhicules et objets d’époque ou encore des jeux sur simulateur d’avions. Un coin projection permettra de prendre connaissance de certains films comme Blériot, son avion et la guerre, par l’association Terre Happy ou Aviateur, le clip de l’armée de l’air. À 14h, les derniers avions arriveront : Nieuport 28, Sopwith Sup, SE5 ou encore Fokker Dr1 seront de la partie.

Microlattice, le matériau qui pourrait révolutionner l'aviation

Journée nationale de l’aviation

Célébrons ensemble le 106e anniversaire de l’aviation au Canada avec des activités amusantes pour toute la famille ! Le 23 février 1909, J.A.D. McCurdy décollait d’un lac glacé de Baddeck, en Nouvelle-Écosse, effectuant le premier vol motorisé et contrôlé au Canada à bord du Silver Dart, un appareil expérimental construit par l'Aerial Experiment Association (A.E.A.).
Joignez-vous à la fête quand nous célébrons ce moment important de l’aviation canadienne avec des bricolages, des invités spéciaux, des visites guidées et beaucoup plus encore. Découvrez notre riche patrimoine aéronautique en faisant partie des Célébrations de la Journée nationale de l’aviation.

Activités Spéciales

Ornge *


Le 21 février de 11 h à 13 h
Ornge est un service de transfert médical qui assure le transport aérien ou terrestre des patients malades ou sérieusement blessés. Les services d'ambulance aérienne Ornge sont une partie intégrante du système provincial de soins des patients et font le lien entre les hôpitaux et les collectivités. Ils donnent ainsi accès aux soins spécialisés aux résidants de l’Ontario.
Dans le cadre de la programmation de la Journée nationale de l’aviation, Ornge fera une démonstration de son hélicoptère AW139 AgustaWestland. Les visiteurs auront la chance de voir de près cet aéronef à voilure tournante et de rencontrer les pilotes et les ambulanciers paramédicaux qui voyagent et travaillent dans cette magnifique machine volante!
* Selon la disponibilité / Si la météo le permet

Expo / Carrières en aviation


Le 21 Février
Recréant de façon vivante l'article ''Careers in Aviation'' publié dans le ''Wings & Helicopters'' du mois de janvier/février, le ''CIA Expos'' offre l'opportunité aux étudiants de développer leur intérêt dans une carrière en aviation et en aérospatial. Ils pourront côtoyer des leaders de l’industrie provenant d’une variété de secteurs d’un océan à l’autre. Des présentations spéciales et des séances de discussion se dérouleront toute la journée et couvriront un vaste éventail de sujets pertinents. Ne ratez pas cette opportunité unique pour la réalisation de votre carrière- Inscrivez-vous en ligne au careersinaviation.ca/expo.
* Inscription à l'avance requise pour cette activité. Des frais supplémentaires s'appliquent.

Atelier de récit de Le glorieux envol du Silver Dart


10 h 30 à 11 h
Les jeunes seront captivés par le conte illustré pour enfants qui raconte l’histoire du Dr Alexander Graham Bell et son implication auprès du Silver Dart, l’aéronef ayant réalisé le premier vol propulsé au Canada. Ils feront appel à leur créativité lors de l'activité de bricolage qui suit la lecture.
Occasion de photo Silver Dart : Les visiteurs pourront aussi être photographiés à bord de l’habitacle d’un tout nouveau modèle réduit du Silver Dart au Musée.

Atelier d'impression - Une célébration du premier vol motorisé au Canada

13 h 30 à 15 h 30
Le 23 février 1909, le Silver Dart de l'A.E.A. décolla du lac Bras d'Or, à Baddeck, en Nouvelle-Écosse. L'artiste Suzanne Walsh a su saisir dans ses sculptures cet instant historique, ainsi que l'équipe d'hommes talentueux à l'origine de ce succès.

Activités familiales

Visite pour enfants - Le courrier doit passer !

11 h
Participe à la livraison du courrier dans le Musée et découvre les divers avions de notre collection ayant servi à livrer le courrier.

Démonstrations de siège éjectable

13 h
Voyez comment un siège éjectable peut sauver la vie d’un pilote. Venez entendre nos guides enthousiastes décrire avec verve les hauts et les bas de la sortie en vol d’un avion à réaction au moyen du siège éjectable. Asseyez-vous dans un vrai siège éjectable et découvrez comment les pilotes utilisent cet équipement vital.

Interprétation des habitacles

Prenez les commandes du Tutor CT-114 des Snowbirds, d’un MiG, et d’un CF-18. Rencontrez nos guides enjoués et bien renseignés qui aident les gens à monter à bord de l’habitacle Tutor du Musée.

Centre d’interprétation du Cessna

Vous aimeriez faire l’expérience du vol mais préférez garder les pieds sur terre ? Nos guides aideront les gens à monter à bord du Cessna 150 du Musée et ils répondront à toutes vos questions.

Studio deltaplane


Cette zone spéciale d'activité est l'endroit idéal pour les parents avec de jeunes enfants qui aiment les LEGO®, les casse-têtes, les marionnettes et bien d'autres choses.

Les premiers pas de l’aviation à Anglet

Au début du siècle dernier, les avions décollaient de la Chambre d’Amour et de Blancpignon. À bord de leurs drôles de machines, d’audacieux pilotes s’envolaient pour Bilbao, Santander, Bordeaux ou Paris.
A la Chambre d’Amour, les pilotes disposaient de 3, 5 km devant eux, sans obstacle gênant, hormis les dunes à l’Est. Sans les performances de manœuvrabilité des avions de l’époque, le projet n’aurait pas abouti. Très légers et à faible charge alaire, les avions pouvaient alors se contenter de petits terrains carrés, rendant toujours possible le décollage face au vent. Pourvu aussi que le sol soit à peu près plat et que les roues des appareils, plutôt étroites, ne s’y enfoncent pas.
Georges Guynemer, futur as de la première guerre mondiale, ne perd pas une miette du spectacle. La première guerre mondiale éclate. Le terrain de la Chambre d’Amour sert d’escale aux navigations des aviateurs de l’école de Pau. Un jour, au-dessus de l’aérodrome, le moteur d’un avion a des ratés. Il perd de l’altitude. Non sans encombres, il finit par se poser. Georges, fasciné, court au-devant de l’avion. C’est décidé, il sera aviateur.
Dès le 22 novembre 1914, il se rend à l’école d’aviation de Pau. Trois ans plus tard, il est le célèbre capitaine de l’escadrille des Cigognes aux cinquante-trois victoires et à qui l’école de l’Air doit sa devise, “Faire face”.

Des hydravions à Blancpignon

À l’hydrobase de Blancpignon : un Tellier-Levy 3 de la compagnie franco-Bilbaïne, destiné au transport des touristes (coll. municipale)
La paix revenue, la Société anonyme des Transports Aéronautiques du Sud-Ouest (STASO), financée notamment par les casinos de Biarritz, propose des vols à la demande pour leur clientèle et espère instaurer une ligne régulière vers Bordeaux et Bilbao.

À l’été 1919, une centaine de passagers embarquent à la Chambre d’Amour. Des débuts prometteurs mais, faute de financements, la STASO s’éteint. Elle renaît de ses cendres l’année suivante sous le nom de Compagnie Franco-Bilbaïne de Transports Aéronautiques. Son ambition est d’établir des liaisons régulières vers Bordeaux et même Londres, dans l’espoir de drainer la riche clientèle anglaise, mais aussi vers Bilbao, Santander et Lisbonne. Sans oublier des vols touristiques le long de la côte. Des vols assurés aussi en hydravions provenant des surplus militaires. Un exploit, compte tenu de l’état de ces appareils. Ils ne décollent pas de la Chambre d’Amour mais de l’hydrobase de Blancpignon.
En effet, sur les bords de l’Adour, un centre d’aviation maritime était opérationnel dès 1917. Une quinzaine d’appareils volent pour la Compagnie Franco-Bilbaïne. Rudimentaires mais bien adaptés au transport de fret et de courrier, ils sont des plus inconfortables. Nul doute que la recherche de sensations fortes l’emporte sur l’attrait touristique pour les passagers. Fin 1921, la Compagnie, lâchée par ses actionnaires, met la clé sous la porte.
L’année suivante, les négociations entamées dès 1919 avec la famille Etchecopar sur l’acquisition des terrains de Parme aboutissent. L’aérodrome de la Chambre d’Amour et l’hydrobase de Blancpignon ferment. Malgré de timides débuts, Parme ne tarde pas à prendre son envol. En avril 1928, Latécoère ouvre une ligne saisonnière Paris-Bordeaux-Parme, plus tard prolongée jusqu’à Madrid. Le rêve de 1908 se réalise. 

Aéronautique

Fondé par Romain Rochet et Yoann Huang en mai 2016, Hubworkair développe une plateforme de mise en relation pour les indépendants et les sociétés aéronautiques. La startup se donne pour mission d’accélérer et de simplifier le recrutement de freelances dans le secteur. En seulement quelques mois d’activité, la jeune pousse a réussi à convaincre 45 entreprises et 350 talents qui ont réalisé des missions répondant aux besoins temporaires des sociétés.
La croissance de sa communauté depuis le lancement de la plateforme en mai témoigne d’un véritable attrait pour la solution de Hubworkair. Une startup prometteuse donc, qui séduit également les investisseurs. Hubworkair vient en effet de conclure un premier tour de table d’un montant de 75 000 euros auprès de référents aéronautiques et d’entrepreneurs tels que Marc Rochet (Air Caraïbes, French Blue), Mourad Majoul (Avico), Philippe Rochet (Sabena Technics), Jérôme Cazade (Hop!), Dominique Gretz (Aérogestion) et Samuel Nemoz (Jet Aviation). Avec cette somme, la startup va pouvoir accélérer son développement et se prévoit de se déployer dans toute l’Europe.

En s’attaquant au secteur de l’aviation civile, privée et militaire, le marché visé par la startup représente plus de 150 000 freelances et un nombre total d’employeurs potentiels de 50 000 entreprises. Au niveau mondial, le nombre d’indépendants est en augmentation de 15% par an ; on estime à 15 milliards de dollars le chiffre d’affaire généré par les consultants et freelances; À terme, la jeune entreprise espère devenir leader sur le marché de la mise en relation des sociétés avec des talents pour des missions spécifiques. Pour y parvenir, Hubworkair propose un accompagnement des indépendants dans leur démarchage commercial, le tout facilité par des outils numériques permettant d’éviter le risque d’isolement des freelances.

Quel est le futur de l’aviation ?

Depuis le premier vol dirigé, réalisé en 1903 par les frères Wright, le transport aérien est passé d’une activité de pionniers à un moyen de transport rapide, sûr et de masse. Aujourd’hui, le secteur de l’aéronautique représente environ 8 % du produit mondial brut et emploie, selon l’étude intitulée "Aviation: Benefits Beyond Borders" 56,6 millions de personnes dans le monde (dont 266 000 personnes en France).
Il y avait en 2013 environ 20 000 avions de ligne en état de voler dans le monde et on estime qu’ils effectuent quelque 80.000 vols chaque jour, soit un décollage et un atterrissage chaque seconde. La croissance du trafic aérien, dopé notamment par le développement économique de l’Asie, devrait permettre de constater un triplement d’ici 2050. Concrètement, cela signifie que le nombre de passagers transportés pourrait passer de 3 à 9 milliards par an ! A plus court terme, d’ici 2030, on estime que le nombre annuel de vols pourrait passer de 30 à 50 millions et le nombre annuel de passagers transportés de 3 à 5 milliards !
Pour les vingt prochaines années, Boeing estime pour sa part que la croissance annuelle moyenne du transport aérien sera de 5 % et évalue le marché à 35 280 nouveaux avions commerciaux (transports et fret), soit 5 nouveaux avions par jour, pour une valeur totale de 4 800 milliards de dollars (Voir rapport). Selon Boeing, le marché des avions monocouloir (737 et A320) va poursuivre son essor et représentera 70 % du marché en 2050 cependant que les nouveaux appareils bi-couloir (787 et A350) sont également appelés à un fort développement et devraient représenter 22 % du marché au milieu du siècle.
Toujours selon les prévisions de Boeing, le marché mondial des avions commerciaux, boosté par la demande asiatique qui représentera au moins un tiers de la croissance du secteur, restera massivement dominé par Boeing et Airbus.
Mais ce développement massif de l’aviation commerciale civile ne sera possible qu’à cinq conditions : 1°/ : réduire drastiquement le coût d’exploitation moyen par passager transporté, 2°/ : réduire l’impact sur l’environnement et le climat et enfin, 3°/ : réduire sensiblement les nuisances pour les riverains, en dépit de l’augmentation de ce trafic aérien. La quatrième condition concerne bien entendu l’amélioration de la sécurité aérienne qui devra être poursuivie en dépit de l’accroissement du nombre de vols. A cet égard, rappelons que 2013 a été l’année la plus sûre dans le transport aérien depuis 2003, avec 224 décès, contre une moyenne de 703 entre 2003 et 2012, selon le dernier bilan de l'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA).
Enfin la cinquième et dernière condition concerne la préparation des ruptures technologiques qui devront permettre l’avènement, à l’horizon 2040, d’appareils commerciaux hypersoniques qui viendront effacer la régression technologique que constitue la fin des vols supersoniques civils depuis l’arrêt du Concorde en 2003.
En juin 2011, Airbus a dévoilé sa conception de l’avion du futur, prévu pour 2050. Pour ce constructeur européen, l’avion qui volera au milieu de ce siècle devra posséder une structure bionique qui pourra évoluer en fonction des conditions climatiques. La coque sera transparente de manière à permettre aux passagers de bénéficier d’une vision panoramique de l’espace extérieur. À l’intérieur de l’appareil, les passagers pourront évoluer librement entre un espace de relaxation et un espace de travail permettant la télé présence et les téléconférences virtuelles.
Bien entendu cet avion devra être beaucoup plus sobre en carburant que les avions actuels et émettre le plus faible niveau possible de gaz à effet de serre, ce qui suppose des modes de propulsion hybride associant biocarburants, ou hydrogène et propulsion électrique.
Au cours de la phase de décollage, cet avion du futur sera probablement propulsé par un circuit d’induction magnétique intégré dans le fuselage et alimenté par des pistes électromagnétiques au sol. Grâce à ce système, les avions pourront décoller plus rapidement et se stabiliser plus vite à leur altitude de croisière, tout en consommant moins d’énergie et en réduisant les nuisances sonores.
Airbus prévoit également la généralisation des systèmes de navigation 4-D qui  permettront aux avions de voler en formation, comme le font les oiseaux, ce qui entraînera également une forte diminution de la consommation de carburant.
Par exemple, les vols transatlantiques au départ de Londres, Paris et Madrid convergeront au-dessus de l’Atlantique et se regrouperont en une formation qui permettra à ces avions d’exploiter l’énergie provenant des tourbillons en bout d’aile de l’avion de tête, réduisant ainsi la traînée et augmentant l’efficacité des moteurs tout en diminuant les émissions polluantes.
Bien entendu la phase d’atterrissage sera également entièrement recomposée grâce à la généralisation des systèmes prédictifs de navigation utilisant l’intelligence artificielle, qui seront capables de calculer le moment optimal pour quitter l’altitude de croisière et entamer une descente continue et progressive vers l’aéroport en réduisant au minimum la puissance des moteurs. Là encore, l’objectif est de réduire drastiquement la consommation de carburant, la pollution et les nuisances sonores.
Il est vrai qu’il y a urgence car avec plus d’un milliard de tonnes émises en 2013, l’aviation civile représente à présent plus de 3 % des émissions humaines de CO2 au niveau mondial ou encore l’équivalent de deux fois et demi les émissions annuelles de la France ! Il faut cependant rappeler que, grâce aux progrès technologiques de ces dernières décennies en matière de motorisation, de matériaux et de couloirs aériens, la consommation de carburant dans l'aviation  n'a augmenté que de 3 % ces dix dernières années pour une hausse du trafic de 45 % sur cette période. Selon l'agence internationale du transport aérien (Iata), l'utilisation de biocarburants, combinée à d'autres mesures comme de nouveaux systèmes de gestion du trafic aérien, tel le programme Sesar en Europe, pourrait permettre de diminuer les émissions de CO2 de 50 % en 2050 par rapport à 2005.
Mais il va falloir aller encore beaucoup plus loin et remplacer progressivement le kérosène -principal carburant utilisé actuellement par l’aviation- par des bio et agrocarburants issus de matières végétales renouvelables ou de micro algues et présentant un bilan neutre en carbone. Pour accélérer cette transition, la Commission Européenne s'est d’ailleurs engagée à acheter aux producteurs d'agrocarburants 4 % du volume total utilisé dans l'aviation à l'horizon 2020.
En octobre 2011, un Airbus a effectué le premier vol Toulouse-Paris avec un mélange 50/50 kérosène-biocarburant. Le mélange utilisé, de kérosène classique et de bio-kérosène obtenu par hydrotraitement à partir d’huiles usagées (des huiles de friture, précise le ministère de l’Ecologie), a permis sur le vol AF6129 de réduire les émissions du vol à 54g de CO2 par passager par km, deux fois moins que sur un vol traditionnel. En avril 2013, la compagnie aérienne China Eastern Airlines a également effectué avec succès son premier vol alimenté au biocarburant, avec un Airbus A320
L’avion du futur sera donc à la fois plus sobre, plus sûr, plus propre et plus confortable que les appareils que nous empruntons aujourd’hui mais une question récurrente taraude le secteur de l’aéronautique : cet avion qui volera vers 2050 sera-t-il également plus rapide ? La réponse à cette question complexe peut se formuler ainsi : oui, il y aura sans doute des avions commerciaux hypersoniques au milieu du siècle mais ils resteront minoritaires pour des raisons économiques.
En effet, quelles que soient les technologies utilisées, la vitesse coûte très cher en aviation et la priorité des compagnies aériennes est de proposer à un maximum de clients des billets d’avion au prix le plus bas possible. Les vols hypersoniques commerciaux existeront probablement en 2050 mais ils seront encore réservés à une clientèle très aisée et donc restreinte.
Il est vrai que les défis technologiques et industriels à relever pour fabriquer des appareils hypersoniques fiables et rentables sont tout à fait considérables, ce qui n’empêche pas tous les constructeurs de préparer l’avenir et de travailler à la mise au point de ce nouveau type révolutionnaire d’appareils.
EADS a par exemple dans ses cartons un projet d’avion hypersonique pouvant emmener une centaine de passagers de New York à Tokyo en 2h30 ! Ce projet, baptisé ZEHST dans le cadre d'un partenariat associant EADS, l'ONERA, le laboratoire de recherche aérospatial français et le Japon, s’appuie sur les recherches menées par Astrium, la filiale spatiale d’EADS, dans le cadre de son programme d'appareil sub-orbital, le Space plane. Techniquement, ce futur avion hypersonique combinera trois types de propulsion : du décollage jusqu'à 5000 mètres d'altitude, cet appareil sera propulsé à l’aide d’un turbo-jet qui utilisera des biocarburants de 3e génération développés à partir de la culture d'algues.
Ensuite, pendant la montée en altitude, au-delà de 20.000 mètres à 0,8 mach, l'appareil utilisera des moteurs cryogéniques comme ceux du lanceur Ariane, alimentés par de l'hydrogène. Enfin, pour atteindre sa vitesse hypersonique de croisière (mach 4) et une très haute altitude (32.000 mètres), ZEHST utilisera des moteurs appelés Ramjets, dérivés de ceux utilisés sur les missiles de croisière. Comme sur les navettes spatiales, cet avion amorcera sa descente en planeur puis atterrira en utilisant ses moteurs classiques.
Il existe un projet européen lancé en 2005 auquel participe l’Agence spatiale européenne, baptisé LAPCAT (pour «Long-Term Advanced Propulsion Concepts and Technologies»). Ce projet vise à rallier Bruxelles à Sydney en 3 heures de vol, contre 22 heures aujourd’hui en volant à des vitesses allant de Mach 5 à Mach 8, soit 6120 km/h à 9782 km/h. Il est toutefois peu probable, compte tenu des obstacles technologiques très importants qui restent à surmonter, que ces avions hypersoniques puissent effectuer leurs premiers vols commerciaux avant au moins 20 ans.
Mais, comme nous l’avons déjà évoqué, les ruptures technologiques majeures attendues dans le transport aérien d’ici 30 ans, ne concerneront pas seulement la vitesse de déplacement des appareils mais également et même essentiellement la gestion intelligente du trafic aérien et l’évolution des modes de propulsion permettant de réaliser des avions deux ou trois fois moins gourmands en énergie et pratiquement non polluants et non émetteurs de gaz à effet de serre.
Les ingénieurs de la NASA du centre de recherche Langley ont ainsi dévoilé en 2010 un concept très novateur qui vise à assurer les livraisons urgentes et les transports rapides interurbains grâce à de petits avions électriques et entièrement automatiques d’un poids de 135 kg et d’une longueur de 3,70 m, capables d’atterrir et de décoller verticalement. Équipés de batteries au lithium, ces appareils électriques pourraient voler à 240 km/h. Bien que leur autonomie soit pour l’instant limitée à 80 km, les ingénieurs de la NASA sont persuadés qu’il sera possible de dépasser les 300 km d’autonomie à la fin de cette décennie en utilisant de nouveaux types de batteries plus performantes.
Mais en attendant l’avion tout électrique, la propulsion hybride, qui connaît un vif succès dans le domaine automobile, est également en train d’être expérimentée dans l’aviation. En 2011, EADS, Diamond Aircraft et Siemens ont construit le premier avion de série du monde équipé d’un moteur thermique et d'un moteur électrique. Ce moto-planeur est le premier à utiliser un entraînement hybride électrique, associé à une chaîne cinématique intégrée. Son hélice est entraînée par un moteur électrique de 70 kW de Siemens. L'électricité est fournie par un petit moteur Wankel d’Austro Engine, couplé à un générateur électrique qui fonctionne uniquement comme source d'alimentation électrique.
Ce système de propulsion hybride permet une très faible consommation de carburant et autorise également une grande autonomie. Siemens travaille actuellement sur un nouveau moteur électrique qui devrait être cinq fois plus léger que les moteurs conventionnels, ce qui améliorera encore les performances de cet avion.
Le 25 avril dernier, une nouvelle étape technologique a été franchie avec le premier vol du nouvel avion tout électrique développé depuis 3 ans par Airbus, le E-Fan. L'E-Fan fait partie des 34 projets de "La nouvelle France industrielle", lancé en septembre par le gouvernement. Cet avion entièrement électrique de nouvelle génération fait 6,7 m de long et 9,5 m d'envergure et peut emmener deux passagers. Il est construit en fibre de carbone et propulsé par deux moteurs de 60 kW chacun et alimentés par une série de batteries au lithium-ion polymère de 250 volts.
D’un poids à vide de 550 kilos, l’E-Fan peut voler à 160 km/h en vitesse de croisière mais il n’a, pour le moment, qu’une autonomie d’une heure trente, contre plus de quatre heures pour un avion de tourisme classique. Cet avion sera donc destiné, dans sa version actuelle, aux missions de courtes durées, à la formation des pilotes débutants et au remorquage des planeurs.
Mais Airbus compte bien améliorer suffisamment les performances de cet avion pour pouvoir commercialiser, à l'horizon 2050, un appareil régional hybride qui pourrait transporter une dizaine de passagers et disposerait d’une autonomie d’au moins quatre heures.
Mais la principale révolution qui pourrait radicalement transformer l’organisation et la nature même du transport aérien a été dévoilée en juin 2013 par l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne en Suisse. Il s’agit de l’avion modulable ! Les chercheurs et ingénieurs suisses ont en effet imaginé un système de transport intégré vraiment révolutionnaire, baptisé Clip-Air, qui permettrait aux passagers, à partir des  gares ferroviaires, d'embarquer dans une capsule puis de rejoindre l'aéroport le plus proche et enfin de s'envoler en restant toujours dans le même module physique !
Dans ce concept, une aile volante abritant les moteurs, les réservoirs et les systèmes de navigation a été conçue pour emporter une, deux ou trois capsules de fret ou de passagers (150 personnes par capsule), en fonction des besoins. Loin de relever d’un roman de science-fiction, ce projet élaboré par un établissement de recherche mondialement réputé obéit à un cahier des charges très strict qui intègre l'ensemble des contraintes techniques et réglementaires. "Nous sommes convaincus que ce concept de rupture avec les types d'appareils actuels pourrait avoir un impact économique et social gigantesque, si nous parvenons à surmonter toutes les difficultés techniques", précise Claudio Leonardi, chef du projet Clip-Air (Voir EPFL).
Selon les études et simulations réalisées par les chercheurs de l'EPFL, ce nouveau concept de transport pourrait avoir une efficacité bien plus grande pour un coût d'utilisation bien moindre que n'importe quel avion actuel ou à venir, en raison d’une efficacité énergétique par passager deux fois supérieure à celle des appareils actuels mais aussi d'une flexibilité de gestion et d'utilisation sans égale.
Le gabarit et le poids de ces capsules (30 mètres de long pour 30 tonnes) seraient calqués sur ceux d’un wagon de chemin de fer et ce système de transport serait donc totalement compatible avec les infrastructures ferroviaires et aéroportuaires existantes.
Il est enfin impossible d’imaginer l’avenir de l’aviation sans évoquer la révolution représentée par l’arrivée rapide et massive des drones dans de multiples secteurs d’activité, qu’il s’agisse de la défense, de la sécurité, de l’agriculture, de l’environnement, de l’industrie ou encore du tourisme…
Ces appareils volants sans pilote, dont la taille varie de quelques centimètres à plusieurs dizaines de mètres et dont l’autonomie peut aller de quelques minutes à plusieurs semaines, sont devenus en seulement quelques années des auxiliaires absolument irremplaçables dans toutes les activités d’observation, de détection et d’analyse rapides et précises d’environnements vastes et complexes.
Bien que le grand public connaisse surtout les drones au travers de leurs spectaculaires actions dans le domaine militaire et en matière de lutte contre le terrorisme, ces appareils de plus en plus sophistiqués autonomes et intelligents ont également pris une place irremplaçable dans des secteurs comme la protection de l’environnement, la lutte contre l’incendie et l’agriculture de précision.
Il y a seulement quelques semaines, la firme senseFly a mis sur le marché l'eBee, un drone s’appuyant sur une cartographie détaillée des cultures. Pesant seulement 750 g pour environ 1 m d’envergure, ce drone est équipé d'un capteur photo multi-spectral très performant lui permettant  de mesurer la quantité de lumière réfléchie par les feuilles des cultures afin d’évaluer l'état de la photosynthèse et d'estimer la quantité de biomasse ou les besoins en azote (voir senseFly).
L’eBee, qui vole à environ 80 km/h et dispose d’une autonomie de 45 minutes, peut couvrir une superficie de 10 hectares. En comparant le relevé cartographique effectué par ce drone avec les modèles élaborés par l’INRA, l’agriculteur dispose d’un outil fiable et précis qui va lui permettre d’optimiser parfaitement les différents paramètres spécifiques à ses cultures.
Mais il existe une nouvelle génération de drones encore plus étonnants, bien qu’encore à l’état expérimental, comportant notamment des engins « multicoptères », comme celui présenté il y a quelques semaines par le Centre allemand de recherche aérospatiale (DLR). Ce prototype de quadrirotor peut, en cas de besoin, se passer de GPS et trouver son chemin de manière autonome pour atteindre son objectif en utilisant une caméra stéréoscopique et des capteurs lui permettant de se repérer. Dans quelques années, ce type d’engins sera présent pour surveiller la plupart des espaces fermés, qu’il s’agisse du métro, des immeubles de bureaux, des magasins ou encore des bâtiments industriels …
À plus long terme mais sans doute plus rapidement qu’on ne l’imagine, d’autres générations de mini et de micro-drones, dont certains ne seront pas plus grands que des insectes, viendront peupler notre environnement et nous rendront une multitude de services sans même que nous remarquions leur présence…

Les frères Wright, lorsqu’ils ont effectué leur premier vol en 1903, étaient sans doute loin de s’imaginer, même dans leurs rêves les plus fous, qu’un peu plus d’un siècle plus tard, il y aurait en permanence dans le ciel plus de 500 000 personnes en train de se déplacer en avion ! Et ils pouvaient encore moins pressentir l'extraordinaire avenir de l’aviation qui se profile à l’horizon 2050 : des centaines de millions d’objets et d’engins volants de toute nature et de toute taille, évoluant en permanence dans notre environnement et allant du micro-drone de quelques millimètres, se déplaçant à la vitesse d’un insecte, à l’avion-fusée volant à Mach 6 et reliant Paris à New-York en une heure !

L’aviation commerciale soumise à une faible contrainte carbone

A Montréal, l’OACI a adopté un mécanisme de ‘compensation’ des émissions de CO2 du transport aérien international. Insuffisant pour diminuer l’impact climatique d’un secteur en forte croissance.

Dans les heures qui ont suivi la ratification de l’Accord de Paris, la communauté internationale pouvait se féliciter de la signature d’un second accord sur la lutte contre le changement climatique. A l’issue de deux semaines d’assemblée générale, l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a annoncé, jeudi 6 octobre, l’adoption du mécanisme de marché dédié au transport aérien.
10.000 t CO2 par an
Baptisé Corsia, ce mécanisme s’adresse aux compagnies aériennes émettant plus de 10.000 tonnes de CO2 par an. Globalement, il impose à ces opérateurs de ‘compenser’ une partie de leurs émissions de gaz carbonique en achetant des crédits carbone générés par le mécanisme de développement propre (MDP) ou le mécanisme pour contribuer à l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre et promouvoir le développement durable (ITMO), appelé à lui succéder.
Des exceptions nombreuses
Comme souvent, les exceptions sont légions. A commencer par les pays. Corsia débutera pour une phase-pilote dès 2021, avec des volontaires. Même chose pour la première période d’engagement (2024-2026). Les choses sérieuses sont supposées commencer durant la seconde période d’engagement. Entre 2027 et 2035, tous les pays (ou presque) devront engager leurs grandes compagnies. Sauf, bien sûr, si ces pays sont considérés comme trop pauvres, trop enclavés ou trop isolés au milieu des océans. Ou si leurs compagnies représentent moins de 0,5% du trafic mondial de passagers.
Vols internationaux
Autre facteur de discrimination: les vols proprement dits. Seules les liaisons internationales devront compenser leurs émissions[1]. Sauf si l’aéroport de départ ou d’arrivée se situe dans un pays ne n’adhérant pas au mécanisme élaboré par l’OACI. Et pour l’heure, bien malin qui pourrait dire qui participera vraiment. Une soixantaine de pays (dont la France, l’Union européennes et les Etats-Unis) ont donné leur accord. Mais de grands pays aériens, comme l’Inde ou la Russie, réservent encore leur réponse. «Environ 80% des émissions seront couvertes par ce mécanisme entre 2021 et 2035», estime Violeta Bulc. Et la commissaire européenne au transport de rappeler qu’une clause de l’accord prévoit l'amélioration du système, «en ligne avec les objectifs de l'Accord de Paris».
20% des émissions carbonées
Victoire pour le secteur aérien, l’accord conclu à Montréal est très insuffisant pour les ONG. L’association Transport and Environment estime ainsi que seules 20% des émissions carbonées du secteur seront soumises à contrainte entre 2021 et 2035. De même, des grands transporteurs, tels Air France-KLM, reconnaissent que les solutions techniques actuellement explorées (agrocarburants, meilleure efficacité énergétique des moteurs, optimisation des routes aériennes) ne suffiront pas à compenser la forte croissance du trafic (+6% entre 2014 et 2015). En 2030, estime l’OACI, 6 milliards de passagers emprunteront l’avion: deux fois plus qu’en 2014.
CO2 only
Les observateurs remarquent aussi qu’aucun objectif de réduction d’émission n’a été fixé au secteur. Il faudra se contenter de son engagement de neutraliser l’impact climatique de sa croissance. Last but not least: l’accord de Montréal ne porte que sur les émissions carbonées des avions de ligne. Oubliés l’ozone, le méthane, les particules fines, les suies, la vapeur d’eau rejetés dans la haute atmosphère par les flottes de Boeing et d’Airbus et dont l’influence sur le climat n’est pas neutre. Selon l’OACI, l’aviation est à l’origine de 2% des émissions anthropiques de gaz carbonique[2]. Mais en cumulant ses autres rejets de gaz à effet de serre, le secteur aérien est responsable de près de 4% du forçage radiatif, indique le rapport spécial du Giec[3] sur l’aviation.

   

EXPOSE DES MOTIFS

La réglementation relative à l’Aviation civile est déterminée par la loi n° 87.02 du 21 janvier 1987 portant code de l’Aviation civile. Si ce code comporte des dispositions assez pertinentes, il se trouve cependant qu’aujourd’hui, il paraît très restrictif en ce qu’il ne prend pas en compte toutes les préoccupations du secteur de l’Aviation civile. En effet, le contexte international et sous régional a beaucoup évolué et le Sénégal a contracté beaucoup d’engagements dans le cadre de la coopération multilatérale et bilatérale qu’il est indispensable d’intégrer dans la législation nationale. Ainsi :
* le besoin de sécurité du transport aérien international, dans un contexte assez particulier, s’est accru et a été réaffirmé dans les instances internationales notamment dans le cadre de l’OACI ;
* une nouvelle politique aéronautique africaine a été dégagée à travers la Déclaration de Yamoussoukro de 1988 laquelle a été revue et mise en œuvre en 1999 ;
* une Convention relative à l’unification de certaines règles concernant le transport aérien international a été adoptée à Montréal et signée par le Sénégal le 28 Mai 1999 (mais non encore ratifiée) ;
* l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) créée par le Traité de Port Louis le 17 Octobre 1993 a adopté plusieurs Actes Uniformes ;
* de nouvelles orientations ont été définies en 2002 dans le cadre de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (créée à Dakar le 11 janvier 1994) en vue d’un programme commun de transport aérien avec pour principal objet de lutter contre la marginalisation et de contribuer à la création d’un espace aérien sûr, ordonné et efficace ; ce qui s’est traduit par l’adoption d’un certain nombre de Règlements et Directives.
Cette évolution depuis 1987 exige une refonte du Code de l’Aviation civile en vue de l’adapter aux nouvelles exigences notamment de l’OACI, de l’UEMOA et de l’OHADA. Tel est l’objet du présent projet de loi comprenant 258 articles qui, tout en apportant des correctifs importants au code introduit de nouvelles règles dont les principales portent sur les points suivants :
1. Au niveau du Livre I
La création d’une structure administrative autonome est une grande innovation qui traduit la préoccupation actuelle des Etats membres de l’UEMOA qui, au titre de l’amélioration des systèmes de transport aérien, ont recommandé l’attribution d’un statut juridique approprié et d’une autonomie financière et de gestion aux structures nationales chargées de l’Aviation civile (ce fut l’objet de la réunion des Ministres chargés des Transports de l’UEMOA à Dakar le 15 Mars 2002).
Cette politique permet, par ailleurs, de renforcer les prérogatives de ces structures en vue d’une meilleure prise en charge du secteur notamment du point de vue de la sécurité de la navigation aérienne. C’est pour cette raison que le Titre I du présent Livre propose la création d’un service administratif de l’Etat chargé de l’Aviation civile doté d’une autonomie financière et de gestion avec des attributions importantes notamment du point de vue technique (Titre 2) de manière à lui permettre d’exercer efficacement les missions qui lui sont confiées. Les textes d’application permettront de préciser davantage le statut de cette structure qui reste sous tutelle du Ministre chargé de l’Aviation civile.
2. Au niveau du Livre II
Ce livre, consacré aux aéronefs, est composé de trois (3) Titres à savoir celui relatif à la propriété, aux garanties et saisies d’aéronefs (Titre 1), celui relatif à la circulation aérienne (Titre 2) et enfin celui ayant trait à la responsabilité résultant de l’exploitation des aéronefs (Titre 3).
A propos de l’immatriculation des aéronefs, le principe selon lequel un aéronef ne peut circuler sans avoir été immatriculé est rappelé (article 22) ; ce qui doit être fait auprès de l’Agence chargée de l’Aviation civile sur un registre spécial (article 23) avec délivrance d’un certificat (article 28) conformément aux normes OACI et UEMOA ; avec cette précision que l’Autorité chargée de l’Aviation civile peut suspendre, retirer ou procéder à la radiation du certificat (article 29).
La possibilité pour cette Agence de saisir tout aéronef sans certificat de navigabilité ou ne se conformant pas aux conditions établies est prévue aux articles 53,77,123. S’agissant des garanties réelles des créanciers ayant l’aéronef pour assiette, elles sont réglementées à travers l’hypothèque (articles 38 à 50) et les privilèges (articles 51 à 54). Quant aux saisies, les nouvelles dispositions se sont inspirées d’instruments internationaux non ratifiés par le Sénégal mais consacrés par le Droit international notamment à propos de la saisie conservatoire (articles 56 à 59) et ont adopté la terminologie juridique utilisée dans l’OHADA relativement à la saisie vente (article 61) terme préféré à celui de saisie exécution. Et dans le même sens, un régime de distribution du prix résultant de la vente de l’aéronef (article 66) a été institué ce qui n’existe pas dans l’actuel code.
En ce qui concerne la circulation des aéronefs, la liberté de circulation (articles 67 à 72) et d’atterrissage (articles 36 à 38) est réaffirmée mais sous le contrôle de l’Autorité chargée de l’Aviation civile sous réserve de certaines interdictions (article 70) ; l’obligation d’utiliser un aérodrome international (douanier) pour les aéronefs effectuant un vol international (article 75) demeure.
Quant à la police de la circulation aérienne, elle a été renforcée pour plus de sécurité (articles 73 à 90) et les redevances de routes maintenues (article 91).
Enfin, la responsabilité civile (article 93 à 99) et pénale (article 100 à 117) résultant de l’exploitation de l’aéronef a été maintenue avec pour la procédure pénale y afférente, la prise en compte des règles pertinentes relatives aux enquêtes sur les accidents et incidents de l’Aviation civile édictées dans le cadre de l’UEMOA (articles 120 à 125).
3. Au niveau du Livre III
Ce livre relatif aux aérodromes traite principalement du régime des aérodromes (Titre 1) avec leur mode de création et de mise en service (chapitre1), leur classification (chapitre 2) et leurs conditions d’exploitation et de gestion (chapitre 3) ; des servitudes aéronautiques et de la protection de l’exploitation (Titre 2).
L’accent est mis sur la possibilité pour un particulier, en plus de l’Etat et des Collectivités locales, de créer un aérodrome ouvert à la circulation aérienne publique après autorisation du Ministre chargé de l’Aviation civile et signature d’une Convention avec ladite structure ; la structure chargée de l’Aviation civile pouvant délivrer, suspendre et retirer les certificats d’aérodrome. Quant aux servitudes aéronautiques permettant de réglementer l’occupation du domaine public aéroportuaire, elles sont régies par les articles 143 à 152 avec des dispositions civiles et pénales de nature à protéger l’exploitation et l’environnement (articles 153 à 163).
4. Au niveau du Livre IV
Ce livre concerne le personnel navigant. Il introduit une nouvelle distinction entre personnel navigant professionnel (articles 180 à 202) et personnel navigant non professionnel (articles 203 et 204). Il fixe le principe de l’exigence des titres aéronautiques aux personnes chargées de la conduite de l’aéronef (articles 164 et 202) avec notamment des licences délivrées par l’Agence chargée de l’Aviation civile pour ceux qui ont satisfait aux exigences relatives au contrôle des connaissances (articles 164 et suivants), à l’aptitude physique (articles 168 et suivants) et leur inscription dans un registre spécial (article 184 et suivants).
Les fonctions, pouvoirs et responsabilités du commandant de bord sont bien déterminés (articles 189 à 192). Des dispositions nouvelles sont instituées à propos des conditions de travail et relatives notamment au contrat de travail du personnel navigant professionnel (articles 194 à 200) et aux maladies professionnelles (articles 201) ; des sanctions pénales prévues contre toute personne usurpant les fonctions de personnel navigant professionnel et toute personne qui en serait complice (article 202).
Enfin, le personnel navigant non professionnel est visé aux articles 203 et 204 ainsi que la formation aéronautique traitant des aéro-clubs (articles 205 à 207) .
5. Au niveau du Livre V
Le Code actuel comporte beaucoup d’incohérences qui ont été corrigées dans ces nouvelles dispositions consacrées aux modes d’exploitation des aéronefs. Pour plus de cohérence, il commence dans le Titre 1 par les entreprises de transport. La liberté d’exercice des entreprises de transport est maintenue avec l’autorisation de l’Autorité chargée de l’Aviation civile (articles 212 et suivants), sous réserve du droit communautaire UEMOA (article 221), l’Autorité pouvant faire appliquer des sanctions pénales aux contrevenants (articles 226 et 227). Quant au Titre 2, il traite des contrats de transport de marchandises (articles 229 à 241) et de passagers (articles 242 à 246) mais aussi des relations entre transporteurs (articles 247 à 249) avec des précisions relatives au fondement de la responsabilité du transporteur (article 232), au dommage pour retard (article 233), au transport successif (articles 240 et 245).

Enfin, l’affrètement et la location d’aéronefs sont mieux réglementés (articles 250 à 257) avec une prise en compte des règles édictées dans le cadre de l’UEMOA (article 251) et de la possibilité pour les parties de nationalités différentes de faire observer la règle prévue par l’article 83 bis de la Convention de Chicago du 7 Décembre 1944.