les membres de la Division féminine de l’Aviation royale canadienne
(ARC) de l’époque de la guerre sont les premières femmes qui servent
dans les Forces aériennes du Canada. Des milliers de jeunes femmes se
portent volontaires pour servir dans l’aviation au pays et à l’étranger
pendant la Deuxième Guerre mondiale.
En faisant du travail de soutien pour remplacer les hommes, elles
tiennent leur promesse exprimée par leur devise : « Nous servons pour
que les hommes puissent voler. » Leur offre de services et de sacrifices
leur procure une place importante dans l’histoire canadienne.
Cependant, un peu avant le deuxième été de la guerre, la première vague de recrues se ralentit, alors que la demande de services augmente. Pour la première fois, on considère la possibilité pour les femmes de faire le service militaire en leur donnant des tâches autres que celles de médecins ou d’infirmières, mais toujours pas en tant que combattantes. Les partisans de cette idée sont prompts à souligner que les Britanniques embauchent des femmes pour plusieurs postes en uniforme depuis le début de la guerre. Le 2 avril 1941, les représentants de l’Armée canadienne, de la Marine royale canadienne et de l’Aviation royale canadienne ont une réunion à Ottawa pendant laquelle ils décident qu’il n’y a pas de nécessité de recruter des femmes. Trois mois plus tard, l’ARC change d’idée.
Kathleen Oonah Walker, l’ancienne chef du service de transports de la Croix-Rouge à Ottawa, et Jean Flatt Davey, médecin de la section médicale de l’ARC, sont les deux premières membres du Corps auxiliaire féminin de l’Aviation canadienne.Elles ont une tâche énorme de recruter le premier groupe des femmes de partout du pays, qui sera l’épine dorsale de l’organisation après la formation.
Les candidates doivent être âgées de 21 à 49 ans. Elles doivent être en santé, et répondre aux critères généraux concernant le poids et la grandeur. De plus, elles doivent avoir terminé au moins leurs études dans une école secondaire, avoir un bon caractère et ne pas avoir de dossier criminel. Les femmes qui sont déjà employées dans le service civil ne peuvent pas se joindre au service militaire, car leur travail dans l’arrière-front contribue aussi à l’effort de guerre. Les femmes mariées ou celles qui ont des enfants à charge ne sont pas acceptées non plus, car l’ARC ne peut pas rendre de services d’appui nécessaires aux familles. Environ 2 000 femmes répondent au premier appel des Forces aériennes, dont 150 sont sélectionnées. Des milliers les suivront.
Au début de l’année 1942, des préoccupations d’ordre juridique sont soulevées au sujet de l’application de la législation militaire et de l’octroi des commissions d’officier d’aviation au personnel « auxiliaire » (non permanent). Par conséquent, le 3 février, le Corps auxiliaire féminin de l’Aviation canadienne devient la Division féminine de l’ARC, un département permanent. La Division féminine est mise en service actif de défense du Canada. De cette façon, la Division féminine est soumise aux mêmes lois et à la même discipline s’appliquant aux autres membres de l’aviation, et les femmes ont aussi les mêmes responsabilités que les hommes. Pourtant, leur salaire n’est pas le même. Bien que la Division féminine fasse partie de l’ARC, on leur paye d’abord un tiers du salaire des hommes pour le même travail. Les officiers supérieurs soulèvent plusieurs fois des préoccupations quant à l’égalité durant la guerre, mais le mieux qu’ils peuvent faire à ce stade en juillet 1943 est d’augmenter les salaires des femmes jusqu’à 80 % des salaires des hommes, et de donner aux deux sexes les mêmes indemnités de spécialiste et de fonction.
Néanmoins, au début de l’année 1943, la Division féminine est présente dans des stations et des quartiers généraux de l’ARC partout au Canada. Les premières divisions féminines envoyées à l’étranger quittent le Canada le 21 août 1942. En décembre 1944, 1 500 membres du Service féminin travaillent en Grande-Bretagne au quartier général de l’ARC outremer, ainsi qu’au quartier général et aux bases du 6e Groupe de bombardement.
Pendant la Deuxième Guerre mondiale, un total de 17 038 femmes sert dans la Division féminine de l’ARC. Au plus fort de sa participation, en janvier 1944, la Division féminine compte 15 556 personnes qui travaillent au pays et à l’étranger. Trente personnes sont mortes en servant leur pays. Elles se joignent à l’ARC en cherchant de l’aventure, pour être loin de la maison, avoir un travail bien payé ou servir leur pays à un moment difficile. Plusieurs sont décorées pour leur travail dur et leurs sacrifices. En décembre 1946, quand la guerre est terminée et que le personnel militaire retourne aux services civils, les derniers membres de la Division féminine sont rendus à la vie civile.
Bien qu’elles soient obligées de surmonter des obstacles sociaux, économiques et institutionnels de l’époque, la Division féminine montre aux Canadiens et à l’ARC en particulier que les femmes peuvent faire partie intégrale de l’aviation canadienne. Cinq ans plus tard, quand l’ARC commence son expansion au cours de la Guerre froide, les femmes sont immédiatement appelées à se joindre aux Forces aériennes à cause de la réputation solide de leur service précédent. Cependant, il y a un changement important dans leur devise. L’ancienne devise de guerre, « Nous servons pour que les hommes puissent voler », n’existe plus. La formation spéciale de la Division féminine cesse d’exister elle aussi. Les femmes se joignent à l’ARC de la même façon que le font les hommes. Elles ont la même devise : Per Ardua ad Astra (« À travers les embûches jusqu’aux étoiles »). Le destin des femmes est de rester dans les Forces aériennes.
Service des femmes restreint
Quand le Canada entre dans la Deuxième Guerre mondiale, le 10 septembre 1939, des milliers d’hommes canadiens déferlent dans les stations de recrutement. Les femmes canadiennes ont aussi envie de servir leur pays, mais le gouvernement ne veut pas les enrôler dans les Forces armées, sauf pour pourvoir aux postes de médecins et d’infirmières. Les femmes sont déçues, et elles se joignent alors aux organisations bénévoles, comme la Croix-Rouge, ou elles créent des groupes paramilitaires pour contribuer à l’effort de guerre.Cependant, un peu avant le deuxième été de la guerre, la première vague de recrues se ralentit, alors que la demande de services augmente. Pour la première fois, on considère la possibilité pour les femmes de faire le service militaire en leur donnant des tâches autres que celles de médecins ou d’infirmières, mais toujours pas en tant que combattantes. Les partisans de cette idée sont prompts à souligner que les Britanniques embauchent des femmes pour plusieurs postes en uniforme depuis le début de la guerre. Le 2 avril 1941, les représentants de l’Armée canadienne, de la Marine royale canadienne et de l’Aviation royale canadienne ont une réunion à Ottawa pendant laquelle ils décident qu’il n’y a pas de nécessité de recruter des femmes. Trois mois plus tard, l’ARC change d’idée.
Aviation auxiliaire créée
L’ARC grandit rapidement, surtout à cause du Programme d’entraînement aérien du Commonwealth britannique au Canada. Pour pourvoir aux postes d’instructeurs et de personnel de soutien, de plus en plus de membres de l’ARC arrivent au Canada. Certains d’entre eux sont membres du Corps auxiliaire féminin de l’Aviation britannique. Ni les officiers supérieurs de l’ARC ni les hommes politiques du Canada n’ont envie d’expliquer aux électrices hostiles pourquoi les femmes britanniques peuvent servir dans l’aviation, mais les Canadiennes ne peuvent pas le faire. Ainsi, le 2 juillet 1941, le Cabinet fédéral autorise la formation du Corps auxiliaire féminin de l’Aviation canadienne, et l’ARC devient le premier service militaire au Canada qui recrute des femmes.Kathleen Oonah Walker, l’ancienne chef du service de transports de la Croix-Rouge à Ottawa, et Jean Flatt Davey, médecin de la section médicale de l’ARC, sont les deux premières membres du Corps auxiliaire féminin de l’Aviation canadienne.Elles ont une tâche énorme de recruter le premier groupe des femmes de partout du pays, qui sera l’épine dorsale de l’organisation après la formation.
Les candidates doivent être âgées de 21 à 49 ans. Elles doivent être en santé, et répondre aux critères généraux concernant le poids et la grandeur. De plus, elles doivent avoir terminé au moins leurs études dans une école secondaire, avoir un bon caractère et ne pas avoir de dossier criminel. Les femmes qui sont déjà employées dans le service civil ne peuvent pas se joindre au service militaire, car leur travail dans l’arrière-front contribue aussi à l’effort de guerre. Les femmes mariées ou celles qui ont des enfants à charge ne sont pas acceptées non plus, car l’ARC ne peut pas rendre de services d’appui nécessaires aux familles. Environ 2 000 femmes répondent au premier appel des Forces aériennes, dont 150 sont sélectionnées. Des milliers les suivront.
Début de l’entraînement
L’entraînement de base se déroule initialement à Toronto dans le Dépôt des effectifs no 6, l’ancien Havergal College pour les filles. Les nouvelles recrues commencent à venir en octobre 1941. L’entraînement sérieux commence le mois suivant sous la supervision de quelques membres du Corps auxiliaire féminin de l’Aviation britannique qui servent à l’ARC comme personnel enseignant. Quelques mois plus tard, les diplômées sont sélectionnées parmi les 150 femmes enrôlées pour pourvoir aux postes d’officières supérieures et aux postes militaires dans le Corps auxiliaire féminin de l’Aviation canadienne.Au début de l’année 1942, des préoccupations d’ordre juridique sont soulevées au sujet de l’application de la législation militaire et de l’octroi des commissions d’officier d’aviation au personnel « auxiliaire » (non permanent). Par conséquent, le 3 février, le Corps auxiliaire féminin de l’Aviation canadienne devient la Division féminine de l’ARC, un département permanent. La Division féminine est mise en service actif de défense du Canada. De cette façon, la Division féminine est soumise aux mêmes lois et à la même discipline s’appliquant aux autres membres de l’aviation, et les femmes ont aussi les mêmes responsabilités que les hommes. Pourtant, leur salaire n’est pas le même. Bien que la Division féminine fasse partie de l’ARC, on leur paye d’abord un tiers du salaire des hommes pour le même travail. Les officiers supérieurs soulèvent plusieurs fois des préoccupations quant à l’égalité durant la guerre, mais le mieux qu’ils peuvent faire à ce stade en juillet 1943 est d’augmenter les salaires des femmes jusqu’à 80 % des salaires des hommes, et de donner aux deux sexes les mêmes indemnités de spécialiste et de fonction.
Expansion
D’abord, on ne donne aux femmes que les travaux habituels des femmes canadiennes, comme le travail administratif, le travail à la fabrique ou à la cuisine. À mesure que la Division féminine grandit, l’ARC embauche des femmes pour 69 des 102 métiers offerts, y compris des métiers traditionnellement masculins, comme l’entretien des aéronefs et le contrôle de la circulation aérienne. C’est interdit pour les femmes de participer aux combats ou de voler en général, mais en janvier 1943, on envoie une recommandation au gouvernement de permettre aux membres qualifiés de la Division féminine d’effectuer des tâches simples de pilotage, car il y a une pénurie de pilotes. Mais la recommandation ne passe pas.Néanmoins, au début de l’année 1943, la Division féminine est présente dans des stations et des quartiers généraux de l’ARC partout au Canada. Les premières divisions féminines envoyées à l’étranger quittent le Canada le 21 août 1942. En décembre 1944, 1 500 membres du Service féminin travaillent en Grande-Bretagne au quartier général de l’ARC outremer, ainsi qu’au quartier général et aux bases du 6e Groupe de bombardement.
Pendant la Deuxième Guerre mondiale, un total de 17 038 femmes sert dans la Division féminine de l’ARC. Au plus fort de sa participation, en janvier 1944, la Division féminine compte 15 556 personnes qui travaillent au pays et à l’étranger. Trente personnes sont mortes en servant leur pays. Elles se joignent à l’ARC en cherchant de l’aventure, pour être loin de la maison, avoir un travail bien payé ou servir leur pays à un moment difficile. Plusieurs sont décorées pour leur travail dur et leurs sacrifices. En décembre 1946, quand la guerre est terminée et que le personnel militaire retourne aux services civils, les derniers membres de la Division féminine sont rendus à la vie civile.
Bien qu’elles soient obligées de surmonter des obstacles sociaux, économiques et institutionnels de l’époque, la Division féminine montre aux Canadiens et à l’ARC en particulier que les femmes peuvent faire partie intégrale de l’aviation canadienne. Cinq ans plus tard, quand l’ARC commence son expansion au cours de la Guerre froide, les femmes sont immédiatement appelées à se joindre aux Forces aériennes à cause de la réputation solide de leur service précédent. Cependant, il y a un changement important dans leur devise. L’ancienne devise de guerre, « Nous servons pour que les hommes puissent voler », n’existe plus. La formation spéciale de la Division féminine cesse d’exister elle aussi. Les femmes se joignent à l’ARC de la même façon que le font les hommes. Elles ont la même devise : Per Ardua ad Astra (« À travers les embûches jusqu’aux étoiles »). Le destin des femmes est de rester dans les Forces aériennes.